Après le décès de leur mère en 1868, Théodore Gouvy quitte Goffontaine et rejoint son frère Alexandre, directeur des usines, dans la belle maison de maître que possède celui-ci à Hombourg-Haut et qui tiendra une place toute particulière dans le cœur du compositeur.
Dans ce charmant coin de Moselle-Est, où il venait déjà régulièrement auparavant, il trouve une seconde patrie et vivra une grande partie des 30 dernières années de sa vie.
Il est vrai, bien des raisons l'y invitaient: l'appartement confortable mis à sa disposition, contrastant avec les chambres d'hôtels souvent pas chauffées qu'il occupait lors de ses innombrables voyages. Le parc ombragé du domaine familial, les grandes forêts avoisinantes qu'il aime parcourir et la présence attentive de la famille, seront pour lui autant de sources d'inspiration. C'est là qu'il compose ses œuvres les plus importantes.
A partir de ce moment, cette belle demeure baptisée « Villa Gouvy », depuis que la Ville l'a acquise, allait devenir le Centre d'une vie musicale très intense grâce à sa belle sœur Henriette Gouvy, l'égérie musicale de Théodore Gouvy. Excellente pianiste, elle interprète avec son beau-frère ses partitions ou réductions 4 mains à 1 ou 2 pianos, sur les deux « Bechstein » demi-queue de son salon de musique, permettant au « Maître d'essayer ses compositions ». Durant les mois d'été, du vivant du compositeur et même après sa mort, elle recevra en une sorte de « Festival » improvisé et amical des artistes renommés venus des deux côtés de la frontière.
Théodore Gouvy décède à Leipzig le 21 Avril 1898 lors d'un séjour pour assister à la représentation d'une de ses œuvres. Sa dépouille est ramenée à Hombourg-Haut où ses obsèques sont célébrées le 27 avril. Il repose depuis dans le caveau familial, non loin de l'endroit où retentissent à nouveau ses œuvres, l’église Collégiale Saint-Étienne. Dans ce coin du cimetière, la vue s'étend sur un vaste panorama de champs et de forêts qu'il aimait parcourir à la recherche de ses thèmes musicaux.
Il sera également le précurseur d'une nouvelle passion des Gouvy, la musique, au point où son neveu Léopold (fils cadet d'Alexandre et d'Henriette), sous le pseudonyme « Opol Ygouw » composera 61 numéros d'Opus presque totalement inconnus de nos jours. Ces derniers nous permettront de découvrir bientôt un compositeur d'une autre génération, auquel nous sommes également décidés de nous attacher, après avoir réhabilité la grande figure de l'oncle.
Cette nouvelle passion de la famille a permis à leurs descendants de garder précieusement tous les documents qu'ils ont pu rassembler à la mort de leurs ancêtres et de nous en faire part.
Sans ces traces soigneusement conservées, nous permettant de rétablir l'histoire, que resterait-il réellement ?...
Qui est véritablement Théodore Gouvy / Son enfance et ses études / Théodore Gouvy, compositeur / Naissance d'un grand symphoniste / Les premiers essais / La musique de chambre / Compositions religieuses et lyriques / Théodore Gouvy, son oeuvre / Théodore Gouvy et Hombourg-Haut / Après un siècle d'oubli / Redécouverte et renaissance à Hombourg-Haut / Théodore Gouvy et son temps
Actes du deuxième colloque international, Paris 2019
Date de parution :
31/01/2023
Nombre de pages :
384
Ce premier volume des publications de l’Institut Théodore Gouvy, fruit du colloque tenu en 2019, rassemble des contributions cherchant à éclairer les multiples facettes de Théodore Gouvy dont la
vie et la carrière furent partagées entre la France et l’Allemagne. Les recherches récentes, qui s’appuient sur la sociologie, la génétique et l’analyse musicales, permettent d’entrer dans le
détail de l’utilisation singulière des formes musicales par Gouvy, des particularités de son style harmonique, de ses réadaptations de mouvements antérieurs et de sa réécriture des poètes de la
Pléiade, dont la mise en musique constitue un important épisode de leur redécouverte au XIXe siècle.
L’exploration des fonds d’archives et de la correspondance donne plus de relief à la réalité quotidienne d’un compositeur aux prises avec ses éditeurs, ses critiques et ses collègues et aussi à
une reconnaissance progressive (élection à l’Académie des Beaux-Arts de Berlin, intégration dans les dictionnaires de musique).
34,00 €
Prix final, frais de port non compris1
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VILLA GOUVY - 1 rue de la gare 57470 HOMBOURG-HAUT
Téléphone : 03.87.81.09.59 / Mail : institut.gouvy@wanadoo.fr